- rote
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• mil. XIIe; germ. °hrôta♦ Hist. mus. Instrument de musique médiéval, à cordes pincées. ⊗ HOM. 2. Rot. rote 2. rote [ rɔt ] n. f.• 1526; lat. ecclés. rota « roue », par allus. à l'examen successif d'une cause par les sections de ce tribunal♦ Relig. Tribunal ecclésiastique siégeant à Rome. La rote instruit les demandes d'annulation de mariage.roten. f. RELIG CATHOL Tribunal ecclésiastique établi à Rome, qui s'occupe notam. d'instruire les demandes d'annulation de mariage.I.⇒ROTE1, subst. fém.HIST. DE LA MUS. Instrument de musique de forme triangulaire, tendu sur un ou deux côtés de cordes (pouvant aller jusque trente) que l'on jouait normalement sans plectre et qui servait au Moyen Âge à accompagner les chants difficiles tels que tropes, séquences liturgiques ou profanes et lais (d'apr. Mus. 1976). La petite rote, à quatre cordes, du manuscrit des Échecs amoureux est intéressante par la manière dont elle est tenue par la charmante femme qui la joue (GRILLET, Ancêtres violon, t. 1, 1901, p. 125).Prononc.:[
]. Homon., formes de roter, rot2. Étymol. et Hist. Ca 1150 (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 481). Du germ. hrôta « instrument de musique », cf. l'a. h. all. hruozza, également att. par le b. lat. chrotta « espèce de flûte » (VIe s., VENANCE FORTUNAT ds BLAISE Lat. chrét.), ca 750 rotta au sens du fr. (GAY). Le mot germ. est peut-être empr. aux lang. celt. (FEW t. 16, p. 250). Cf. aussi l'a. fr. roter « jouer de la rote », att. dès ca 1140 (Pèlerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 413). Bbg. DICK (F.). Bezeichnungen für Saiten- und Schlaginstrumente in der altfranzösischen Literatur. Giessen, 1932, pp. 71-76. — QUEM. DDL t. 10.
II.⇒ROTE2, subst. fém.RELIG. CATH. Tribunal ordinaire du Saint-Siège, de compétence universelle, mais instruisant le plus souvent les demandes d'annulation de mariage. Rome est là. Un évêque qui sait devenir archevêque, un archevêque qui sait devenir cardinal, vous emmène comme conclaviste, vous entrez dans la rote, vous avez le pallium (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 67).♦ Auditeur de rote. Juge de ce tribunal. Il exerçait depuis deux ans à Rome les fonctions d'auditeur de rote pour la France, au conseil du contentieux ecclésiastique (GONCOURT, Mme Gervaisais, 1869, p. 70).Prononc. et Orth.:[]. Homon., formes de roter, rot2. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1526 « juridiction ecclésiastique du Saint-Siège » (Traité de paix avec Charles V, in Rec. gén. anc. lois fr., t. 12, p. 268 ds QUEM. DDL t. 12: les auditeurs de la Rote). Empr. au lat. médiév. eccl. rota qui désigne cette juridiction dep. 1336 (doc. cité par E. SCHNEIDER ds Römische Quartalschrift für christliche Altertumskunde und für Kirchengeschichte, t. 41, Fribourg-en-Brisgau, 1933, p. 30); la juridiction a été créée en 1331 par le pape Jean XXII à Avignon et a pris par la suite le nom de rota du lat. rota « roue » parce que les juges s'installaient pour siéger sur un banc circulaire (v. E. SCHNEIDER, loc. cit., pp. 29-43 et FEW t. 10, p. 494 et 495a, note 16).
1. rote [ʀɔt] n. f.ÉTYM. V. 1155; germanique hrotta (chrotta au VIe).❖♦ Hist. de la mus. Instrument de musique médiéval, à cordes pincées.❖HOM. 2. Rot, 2. rote.————————2. rote [ʀɔt] n. f.ÉTYM. 1526; lat. ecclés. rota « roue », par allus. au fonctionnement de ce tribunal (examen successif d'une cause par les sections de la rote).❖♦ Relig. Tribunal ecclésiastique siégeant à Rome. || Auditeur de rote. || La rote instruit les demandes d'annulation de mariage.❖HOM. 2. Rot, 1. rote.
Encyclopédie Universelle. 2012.